Projets en cours

Le conflit agropastoral et les tensions intercommunautaires constituent le principal problème que ce projet cherche à résoudre. Il en découle deux préoccupations majeures : la première est celle des conflits ethniques qui sont récurrents pendant les crises du pastoralisme / de la transhumance. La seconde est celle de la marginalisation des filles et des femmes dans les processus de résolution de ces violences. La transhumance occupe une place particulière, à la fois intégratrice et source de tension. D’un côté la multiplication des conflits entre agriculteurs et éleveurs ont tendance à durcir les relations et à limiter les échanges. D’un autre côté, les communautés de part et d’autre ont, en ces temps difficiles, besoin davantage de commercer, et plus largement de renforcer les liens sociaux, de « faire territoire » par-delà les limites administratives. C’est dans l’optique de prévenir les risques de conflits, par la régulation locale et la coopération que ce projet est proposé.

Explication du projet

Le pastoralisme / la transhumance au nord du Togo est un sujet complexe qui a souvent été associé (e) à des conflits entre les éleveurs et les agriculteurs. Le système d’élevage transhumant, pratique ancestrale, est confronté à des facteurs de vulnérabilité (crise sécuritaire, faible pluviométrie, compétition sur les ressources naturelles) qui menacent sa durabilité, fragilisent ses capacités d’adaptation et provoquent des tensions entre les communautés qui résultent parfois en des conflits meurtriers.

L’objectif du projet est de renforcer le dialogue et la paix au niveau communal pour la prévention et la gestion des conflits entre communautés agro-pastorales en favorisant le renforcement des organisations locales impliquées, à travers: i) une information et des services accrus; ii) l’amélioration d’une perception positive des groupes marginalisés dans les dynamiques de transhumance; iii) un dialogue accru intercommunal; et iv) le renforcement du dialogue institutionnel et politique sur les dynamiques de transhumance entre les communes. Les résultats attendus du projet sont articulés autour de cinq(05) axes principaux:

a)une(01) cartographie de la mobilité pastorale dans cinq(05) zones de pastoralisme / de la transhumance dans les communes de Tchaoudjo, est réalisée;

1. b) un(01) comité de dialogue est créé et renforcé, comité composé des éleveurs, des agriculteurs et des acteurs clés contribuant activement à la prévention et la gestion des conflits liés au pastoralisme / à la transhumance;

c)accompagnement et soutien des jeunes filles et femmes victimes de grossesses occasionnelles liées au pastoralisme / à la transhumance: former les jeunes femmes victimes aux activités génératrices de revenus, les initier au commerce.

1. d) cinq(05) pâturages communautaires sont dotés de matériels, pâturages où les éleveurs peuvent faire paître leur bétail sans entrer en conflit avec les agriculteurs. Les pâturages communautaires peuvent être gérés par des associations locales, qui peuvent mettre en place des règles claires pour l’utilisation des terres;

e)une (01) docu-fiction autour du thème:  » pastoralisme / transhumance, paix et sécurité » est réalisée et diffusée dans les communes de Tchaoudjo pour sensibiliser au moins cinq mille(5000) personnes sur la question.

Activités précises à réalisées

1-      Cartographie de 05 zones (1 Mois)

2-     Création et renforcement du Comité de dialogue (deux semaines)

3-     Accompagnement et soutien de cinquante (50) jeunes filles et femmes victimes de grossesses occasionnelles liées au pastoralisme / à la transhumance (atelier de 03 jours)

4-     Dotation en matériels de cinq(05) pâturages communautaires. (deux semaines)

5-     Réalisation et diffusion dans les communes de Sotouboua et de Tchaoudjo d’un (01) docu-fiction autour du thème:  » au pastoralisme / à la transhumance, paix et sécurité » pour sensibiliser au moins cinq mille (5000) personnes sur la question. (3 mois)